Cette section porte sur les cheminements classiques que vous pouvez envisager pour faire carrière en haute finance et ont été identifiés en consultant les profils et biographies de financiers au Québec, au Canada et aux États-Unis.
Banquier en finance corporative
La finance corporative regroupe les activités bancaires qui consistent à assembler des transactions financières, l’octroi de prêts aux entreprises (prêts avec recours, financement de projets sans recours, prêt mezzanine, obligations), les levées de fonds, conseils en matière d’acquisitions ou d’introduction à la bourse. Le parcours classique commence par des études commerciales spécialisées en finance ou en comptabilité au premier cycle universitaire, mais il n’est pas moins commun qu’on recrute parmi les rangs des avocats et des comptables agréés. Il n’est pas inabituel non plus qu’un banquier ou analyste financier oeuvrant dans le domaine des ressources naturelles ait une formation en géologie ou ingénierie pétrolière. Ces différents parcours se croisent au deuxième cycle universitaire quand à la suite d’une première expérience de travail, ces personnes aux différents cheminements entreprennent une maîtrise en administration (MBA).
Banquier en capital-risque (ou capital risqueur)
La nature hautement spécialisée de l’économie du savoir fait appel à des bailleurs de fonds qui sont à même de comprendre les produits des entreprises de pointe. Ainsi, le métier de capital-risqueur est normalement entrepris par un personne ayant complété des études en ingénierie, en chimie ou en sciences médicales suivi d’une maîtrise en administration (MBA) qui lui aura permis d’acquérir un minimum de connaissances commerciales.
Arbitragiste/cambiste
Certains postulent que faire le MBA convient à toute carrière en finance. Il faut peut-être nuancer cette croyance en précisant qu’entreprendre un MBA ne vous nuira pas, mais qu’il ne faut assumer non plus que cette maîtrise vous avantagera dans tous les contextes car le MBA mise avant tout sur les notions de gestion et de la stratégie. Le métier d’arbitragiste est un exemple de métier où un MBA n’apporte pas de grande valeur-ajoutée. L’arbitrage est de nature technique et correspond mieux à des études d’économie, d’économétrie. Reconnaissant les limites d’une maîtrise en gestion, plusieurs employeurs favorisent désormais un candidat ayant la désignation de Chartered Financial Analyst (
CFA) non comme complément, mais comme substitut pour le MBA. La désignation de Financial Risk Manager (
FRM) partageant un ensemble d’éléments du cursus du CFA, gagne en popularité, mais demeure moins connue que le CFA.
Cheminement non-classique
Lorsqu’on n’a que le Québec ou le Canada comme référence, notre perspective est forcément très américaine, à tel point que l’on ne s’imagine pas qu’il existe d’autres parcours permettant d’intégrer le corps des métiers de la haute finance. Le Royaume-Uni est l’archétype de l’approche non-américaine en matière de recrutement. Au Royaume-Uni, les métiers bancaires, bien que respectés, ne sont pas perçus comme étant véritablement difficiles car ils peuvent être parfaitement appris sur le terrain contrairement par exemple à la médecine ou l’ingénierie. Par conséquent, les employeurs ne se limitent pas aux candidats aux parcours académiques identifiés ci-haut. Les seuls critères d’embauche pour commencer une carrière en finance sont les résultats universitaires, votre intelligence et votre personnalité. C’est notamment pour cette raison qu’il est commun au Royaume-Uni qu’un banquier ait entrepris par exemple des études en littérature, en langues, en philosophie et que souvent ces mêmes n’ont pas complété d’études de deuxième cycle. Par contre, on s’attend au début de votre carrière que tout en travaillant, vous complétiez des études par correspondance comme le CFA ou ACCA (comptable agréé par correspondace).
Analyste quantitatif
L’analyste quantitatif est un mathématicien / programmeur travaillant dans la conception et dans le développement de produits dérivés financiers. Le métier appartient donc à une catégorie entièrement différente des métiers décrits ci-haut. Voir
mathématiques financières.
La MBA : une formation essentielle ?
Le magazine Les Affaires pose la question et propose quelques réponses :
www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/management/mythes-et-realites-sur-les-mba/518108
Le site américain Online Graduate Programs vous propose une série d’articles exposant les situations lors desquelles la poursuite d’études MBA n’est pas recommandée :
www.onlinegraduateprograms.com/mba/